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L'un des grands fondements de la naturopathie est celui de la force vitale, un "principe directeur, un pouvoir organisateur qui régit tout" dans l'organisme, comme le décrivait l'éminent médecin et physiologiste Claude Bernard.
Derrière cette idée, il y a la croyance que l'organisme, s'il en a la vitalité, mettra tout en oeuvre pour s'auto-guérir, en sollicitant cette force vitale pour rétablir l'équilibre intérieur.
La maladie apparaît alors comme une tentative du corps de rétablir cet équilibre: une fièvre, une diarrhée, un abcès, tout est bon pour tenter de repousser vers l'extérieur ce qui met en péril nos fonctions physiologiques.
Dès lors que ce principe est entendu, il paraît absurde de vouloir à tout prix stopper ces manifestations de la force vitale, qui tente de nous aider, voire, dans certains cas, de nous sauver la vie.
Une crise d'acné? Inesthétique, certes. Et pourtant, ces boutons blancs qui pullulent sur un visage ou un dos montrent que le corps tente d'éliminer par la peau des déchets qui n'arrivent pas à sortir par leur voie d'élimination première (les intestins): soit parce que le foie qui gère ces toxines est paresseux, soit parce qu'il est débordé, ou encore parce que le transit est ralenti.
Vouloir stopper cette élimination sans s'occuper de son foie et de ses intestins, c'est repousser ces toxines vers l'intérieur du corps, et les voir ressortir ailleurs, par une autre voie (la sphère ORL par exemple).
Alors ces sinusites, ces bronchites à répétitions, ces toux grasses et ces écoulements nasaux, ces allergies respiratoires au printemps, auraient-elles pour origine un dysfonctionnement organique autre que celui des poumons? Ces poumons ne seraient-ils pas, justement, un organe fiable et fort, prenant en charge l'évacuation de toxines qu'un autre organe, en amont, serait incapable d'éliminer?
Evidemment, ces manifestations vitales peuvent, dans certains cas aigus, mettre en péril notre vie. Un oedème de Quincke, un abcès qui s'infecte, une fièvre non contrôlée, une crise d'asthme, représentent un danger pour la santé. Et puis, comme dirait l'autre, on n'est pas là pour souffrir, et consulter un médecin est à l'évidence ce qu'il faut faire lorsqu'on est sujet à ces manifestations.
Mais il tient à chaque individu en bonne santé de mettre en place certaines règles d'hygiène de vie pour faire en sorte que chaque organe d'élimination soit à même de bien faire son travail, évitant ainsi toute manifestation inflammatoire due à des toxines poussées de force vers l'extérieur.
Ne pas économiser cette force vitale salvatrice, c'est s'exposer à son épuisement, et à une incapacité à expulser hors du corps ces toxines.
La morale de cette histoire est que ce mouvement des toxines de l'intérieur vers l'extérieur est le sens de la vie. Empêcher ces toxines de sortir sans leur donner une autre voie d'accès, les emprisonner et les repousser vers les profondeurs de l'organisme est le sens de la maladie et de la mort. Ce mouvement contraire à la vie met alors l'intégrité de nos cellules en péril, et fait le lit des maladies dégénératives (cancer etc.).
Sans compter que ce mouvement s'applique aussi aux émotions. Si nous empêchons nos émotions d'être exprimées, nous les stockons dans nos organes qu'elles stressent et abîment.
Votre naturopathe, par des règles d'hygiène de vie, peut vous donner les clés pour vous aider à gérer ces émotions, réduire les toxines, prendre soin de votre organisme et garder un équilibre intérieur. Vous préserverez ainsi votre vitalité et votre santé.